Retour sur Rorhak du Marteau, N°1

Un premier retour sur Rorhak du Marteau, de la part de JeB, du forum Mots et Légendes.

« J’avais dit à l’époque combien je trouvais le rythme trépidant du premier volume différent de ce que l’on a de plus en plus l’habitude de voir en fantasy, avec sa mode des heptalogies interminables, des bouquins épais comme des briques, des volumes interminables pendant lesquels il ne se passe rien. Tout au contraire, dans Marl, tout allait à toute vitesse, c’était étourdissant. J’avais trouvé ça nouveau, intéressant, mais risquant de déplaire aux lecteurs « conservateurs » qui jugent l’intérêt d’une histoire au poids du bouquin.

Ici, on a un peu ralenti. Non qu’il y ait des longueurs, je n’ai vu aucun passage qui mérite d’être raccourci, mais le déroulement de l’histoire est plus classique, donne un sentiment de plus grande maîtrise, nous offre la possibilité de mieux pénétrer dans les arcanes des événements, dans la personnalité des héros, dans les traditions des peuples concernés. Comme le résumé introductif contient tout ce qu’il faut savoir du premier volume, je recommanderais presque au lecteur de commencer par Rorhak, quitte à revenir à Marl ensuite.

L’histoire se développe, au point que le volume nous laisse dans l’expectative (une suite viendra forcément). Mais c’est surtout l’univers qui se développe. On en apprend davantage sur ce monde, qui est varié et bien pensé (les rituels, les traditions, les liens compliqués qu’entretiennent les vivants et les morts, la magie et la manière dont elle est perçue par les uns et par les autres…). Ces éléments nous permettent de mieux comprendre les personnages du premier volume (non, les runes de sang ne sont pas la magie de base des chamans, donc Terco n’est pas forcément qui on croyait). Cet univers bien pensé est important : c’est la condition indispensable d’une fantasy qui marche. On découvre avec plaisir de nouveaux personnages, et quand on retrouve les anciens, ils ne sont plus forcément ceux que nous avions laissés à la fin du précédent volume. Et puis rien ne fait artificiel, contrairement à ces nanars riches en danses de peuples exotiques et en rituels magiques totalement kitsch et hautement hollywoodiens.

Au bout du compte, si Rorhak tranche moins que son prédécesseur sur la fantasy habituelle du point de vue narratif, il donne le sentiment de faire entrer la série dans la maturité. Je l’ai abandonné avec regret. Où en es-tu de la suite ?? »

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