Etrange affaire que cette histoire de résurrections en série au Dispensaire des Soeurs de l'Espérance. Quel événement a bien pu se produire pour inverser ainsi le cours des choses ?
Y'aurait-il dans la ville un être doté du pouvoir divin d'accomplir un tel miracle ?
Non, nul ange à l'aura étincelante à l'horizon, seulement un castor, misérable et depressif qui en ratant maldroitement son suicide va chambouler les rêgles inéluctables des tablettes du destin.

Lorsque Paul Hucs décide de faire le grand saut pour demander des comptes à Dieu, rien ne peut supposer qu'il puisse trouver son salut dans une simple goutière de balcon. C'est donc avant l'heure que Georges, l'ange noir de la mort, est dépèché sur place afin de ramener cette nouvelle âme au royaume des cieux.
Mais Paul est bien vivant et l'ange facétieux à l'odeur putride se retrouve bloqué, incapable de poursuivre ses autres missions, nottament celles prévues au Dispensaire des Soeurs de l'Espérance.

Il faut avouer que Georges, qui aime à se faire appeler Mordragor parce que ça fait plus dramatique, n'est pas le plus grand des anges noirs. Il doit pourtant faire bonne figure devant sa Môman qui n'est autre que la Faucheuse elle-même, mais la tâche est rude. Il va tout faire pour que la vie de Paul s'arrête enfin mais le castor semble avoir plus de chance qu'on ne le croit. D'abord sauvé par sa voisine Diane, puis par un huissier sans scrupules, Paul retrouve un certain goût à vivre et commence à interesser sérieusement les anges blancs, les défenseurs de la vie.

Il est pourtant écrit que Paul doit mourir et il va bien falloir faire quelques compromis.